Résumé :
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Le surinvestissement législatif en matière dinfractions sexuelles est une réalité aux conséquences multiples. Cependant, le législateur nen est peut-être pas le seul responsable. En effet, les auteurs dinfractions sexuelles, et spécialement lorsquelles sont dirigées contre les mineurs, sont devenus aujourdhui les nouveaux monstres de la société. Or, comme le rappelait le Doyen Carbonnier, « de linflation législative, nous portons tous un peu le péché. A peine apercevons-nous le mal que nous exigeons le remède ; et la loi est, en apparence, le remède instantané. Quun scandale éclate, quun accident survienne, quun inconvénient se découvre : la faute en est aux lacunes de la législation. Il ny a quà faire une loi de plus. Et on la fait. Il faudrait beaucoup de courage à un gouvernement pour refuser cette satisfaction de papier à son opinion publique » . Espérons que le temps dun tel courage, qui a tant fait défaut au législateur ces dernières années, soit enfin arrivé. [Extrait]
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