Résumé :
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Les discours médiatique, psychanalytique et même politique reprennent à l'unisson l'idée que la différence des sexes serait une vieillerie réactionnaire, que le progrès des esprits et des murs devrait heureusement abolir. Oser parler du désir entre homme et femme devient répréhensible, et dire que l'homosexualité n'est pas le modèle idéal de la sexualité est devenu un délit. Contestée par des groupes féministes, méprisée par les mouvements 'no sex', notre culture de la différence des sexes cède progressivement à une véritable indifférence des sexes, et les hommes et les femmes ne se font plus face dans cette guerre nommée désir. L'idéal serait-il de n'avoir plus que des enfants asexués dominés par une mère omnipotente ? La bisexualité inéluctable et la polysexualité recommandée ne masquent-elles pas une aspiration à l'asexualité ? Constatant un effacement croissant de la différence des sexes dans les discours et dans le maniement de la langue, Michel Schneider rappelle que la sexualité humaine est et reste structurée par une différence des sexes à la fois biologique, anatomique, psychique et culturelle. Le cauchemar post-humain commence avec l'indifférence des sexes. [Résumé d'éditeur]
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